Dans notre ère de sur-digitalisation, la liberté structurale des pixels offre une infinité de possibilités de confection, de traitement, de travestissement des images. Les frontières entre l’espace virtuel et réel s’estompent : un réel automatisé, une expérience contrôlée, l’algorithme rendu sensible…
Le virtuel se substitue à notre réel, ou plutôt se fait simulacre en s’y superposant et prétendant l’être, impliquant une illusion de la réalité de plus en plus complète : une illusion telle qu’elle créé un vertige.
De quelle nature sont les simulacres numériques? En quoi se différencient-t-ils de la simple copie ou mimesis? Le numérique permet-il de modeler l’image comme une substance? Entre reproduction qui nous éloigne de la vérité, et nécessité de l’image pour compléter le discours, où place-t-on le curseur du simulacre?