Il est troublant de voir à quel point on a écrit sur l’île : Defoe, Stenvenson, Golding, Verne et bien d’autres. Sous leurs regards, puis sous leurs plumes, l’île se métamorphose, tantôt déserte, interdite, oubliée ou mystérieuse. Écrivains et scientifiques nous montrent que ces « miniatures du lointain », pour reprendre l’expression de Gaston Bachelard, ont beaucoup à nous apprendre.
Chacun croit savoir q’une île est une étendue de terre entourée d’eau. Pourtant, l’ambition d’une définition apparait très rapidement comme vaine, tant l’île nous échappe. En abordant ce sujet, on croit d’abord toucher à un espace spécifique, caractérisé et marginal. Pourtant, l’île est un sujet ontologique, dont notre sensibilité ne dépend ni d’un espace, ni d’une culture. Cet imaginaire, ce désir de la possibilité d’une île est universel.
S’intéresser à la possibilité d’une île, c’est avant tout questionner la possibilité d’habiter le monde.
La possibilité d’une île
Il est troublant de voir à quel point on a écrit sur l’île : Defoe, Stenvenson, Golding, Verne et bien d’autres. Sous leurs regards, puis sous leurs plumes, l’île se métamorphose, tantôt déserte, interdite, oubliée ou mystérieuse. Écrivains et scientifiques nous montrent que ces « miniatures du lointain », pour reprendre l’expression de Gaston Bachelard, […]