Se tromper et faire des erreurs sont des actions qui sont peu tolérées dans notre société. Que ce soit dans le domaine de l’éducation ou dans celui de la production industrielle par exemple, les fautes ou les écarts seraient le résultat dans un cas d’un mauvais apprentissage, dans l’autre d’une mauvaise programmation.
Mais pourquoi, alors, disons-nous que nous apprenons de nos erreurs ? Pourquoi privilégier le parfait et sans défaut ?
Ce mémoire est l’occasion d’aborder, via la marge d’erreur, les notions de norme, d’anormal et d’anomal (cf anomalie).
La marge d’erreur est pleine de potentiels pour le design et ne doit pas être ignorée dans ses diverses modalités (anormale, anomale, par exemple). En sus d’être acceptée, elle peut faire partie intégrante de notre réflexion comme de nos pratiques en permettant d’envisager de nouvelles voies ou en tentant de sortir du “designement correct” – ce, entre autres, via des méthodes exploratoires qui questionnent le travail et la production du designer.