Avoir un corps de femme c’est devoir comprendre et gérer son cycle, ses menstruations, la découverte de son sexe, de sa sexualité, la pousse de ses seins ; c’est devoir comprendre et gérer la production d’ovocytes, qui chamboule tout, puis l’arrêt de cette production ou ménopause, qui chamboule tout autant ; c’est devoir comprendre et gérer sa pilosité qui se déploie partout, sans cesse, sur le sexe, sous les bras, sur le menton et que la société nous pousse à chasser ; c’est devoir comprendre et gérer le choix d’une contraception ou non, l’expérience de grossesse s’il y en a, si elle réussit, ou d’avortement si l’on veut qu’elle échoue, l’accouchement, l’acceptation du corps changeant, les examens gynécologiques, nombreux.
Autant d’étapes qui nécessitent l’utilisation d’objets spécifiques et propres au corps féminin.
Ce mémoire a été l’occasion d’étudier certains de ces objets à travers le filtre des différentes vagues féministes, de la théorie du genre et du body positive. Cette recherche m’a permis de dégager et de qualifier les relations que le design d’objet entretient avec le corps et de comprendre de quelle manière le corps féminin peut être traité en design, notamment depuis l’affaire Weinstein.