Incarnant un aspect communautaire exacerbé, le microcosme du gang cristallise une recherche de sur-affirmation identitaire passant par une attitude et des usages vestimentaires audacieux et inédits.
De la posture du gangster j’ai extrait la fierté et l’arrogance qui se rejouent à l’excès dans une attitude théâtrale et provocatrice.
L’esthétique du clinquant, du criard et de la déformation qui en découle a introduit l’idée de contre-façon et du paradoxe qu’elle contient. Arborer une réplique criante de fausseté, s’emparer des codes d’autrui, permet de s’octroyer un statut et de « ramener à soi » un idéal inaccessible. La série des foulards joue sur le faux-semblant et l’ostentation, incarnée par un personnage qui assume librement le décalage jusqu’au grotesque.