Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués Lyon

École Supérieure d’Arts Appliqués La Martinière Diderot

Amour crépu

La majorité des femmes noires en Occident dénaturent leurs cheveux crépus, bouclés, frisés pour les lisser, par le biais de pratiques contraignantes, douloureuses voire dangereuses. Ce système d’aliénation culturelle est au coeur de l’actualité, entre discriminations du cheveu naturel afro et mouvements de contestation. D’autre part la singularité du cheveu crépu implique la nécessité de […]

La majorité des femmes noires en Occident dénaturent leurs cheveux crépus, bouclés, frisés pour les lisser, par le biais de pratiques contraignantes, douloureuses voire dangereuses. Ce système d’aliénation culturelle est au coeur de l’actualité, entre discriminations du cheveu naturel afro et mouvements de contestation. D’autre part la singularité du cheveu crépu implique la nécessité de le préserver, c’est pourquoi une grande partie des femmes noires protègent leurs cheveux en favorisant le port de perruques lisses. Une pratique qui en réalité peut amener à une désidentification.

Je m’engage sur le développement d’une série de foulards de tête protecteurs qui remplaceraient le port systématique d’un cheveu étranger. Des foulards qui amènent la femme noire à extérioriser progressivement ses coiffures naturelles habituellement réservées au domaine domestique. Le durag, un foulard rattaché aux symboles de résistance de la communauté noire, est alors réinterprété au rythme de différentes étapes d’acceptation identitaire.

Contact : vilpont.th@gmail.com
https://thomasvilpont.wixsite.com/design

 

Most black women in western societies attempt to change their curly hair by straightening it, despite the pain and the dangerousness of this practice.This observation gives rise to a political and sociological reflection, between discriminations of the Afro natural hair and protest movements. The use of wigs is widespread in the black community to protect people’s frizzy hair. But wigs, when worn everyday, are not a positive thing because black women can « disaccustom » from their real hair texture.

To try to eradicate this harmful practice, I chose to work on the headscarf inspired by «Durag», an accessory attached to the symbols of resistance of the black community. These scarves accompany black women to gradually exteriorize their natural hairstyles, which are usually reserved for home.This series of scarves both protect the hair physically and protect the users psychologically during the various stages of identity acceptance.