le rapport entre l’hôpital et la ville, et à la place accordée à la maladie et à la mort dans notre société sont interrogé ici. En effet, un tabou s’est progressivement installé au cœur de la société actuelle à propos de la maladie et la mort. Pourtant naître, vivre et mourir constituent l’essence de l’homme, son humanité. Mais rien de cela n’est visible dans l’espace public. La société capitaliste a fait disparaître ces notions, car allant à l’encontre de la rentabilité et la performance prônées par le système. L’individu malade n’est plus productif, l’individu mort trop loin de cette société progressiste de loisir. L’hôpital accueille la maladie et la mort et les cache. Mais l’hôpital est-il réellement un espace hospitalier ? Grèves, manifestations, suicides de professionnels de santé, patients se plaignant de « maltraitance ordinaire », tout semble indiquer que l’hôpital public est actuellement en crise. Soignants et soignés n’y trouvent plus leur compte. Cet établissement, à l’origine charitable, est finalement devenu une « machine à guérir » visant le profit, telle une entreprise. Malgré une transformation architecturale progressive des hôpitaux, visant à les rendre plus humains et ouverts sur la ville, les problématiques sociales demeurent. Ne serait-il pas temps de repenser notre manière de vivre avec la maladie et la mort, afin de ré humaniser ces temps et de réintégrer socialement ces personnes dans l’espace public ?
Une ville hospitalière? dissection d’une « machine à guérir »
le rapport entre l’hôpital et la ville, et à la place accordée à la maladie et à la mort dans notre société sont interrogé ici. En effet, un tabou s’est progressivement installé au cœur de la société actuelle à propos de la maladie et la mort. Pourtant naître, vivre et mourir constituent l’essence de l’homme, […]