Nous avons tous le rythme dans la peau, pas besoin d’être musicien ou danseur. Les rythmes du vivant animent du plus petit organisme cellulaire à l’univers, en passant par l’homme. Dans un monde où tout va toujours plus vite, le travail ne fait pas exception. Les révolutions industrielles ont mis l’homme au rythme de la machine et la révolution numérique a effacé les frontières entre temps de travail et temps libre. Ni la cadence des machines industrielles, ni l’ubiquité des outils numériques n’est compatible avec le rythme de l’humain. Burn-out, addiction au travail, ou perte de sens du travail, le rythme de l’homme peine aujourd’hui à s’accorder avec celui de l’emploi.
Le design s’est développé avec l’industrie et les outils du numérique qu’il façonne équipent les travailleurs d’aujourd’hui. Travail et design sont donc connectés depuis toujours. Face à la désynchronisation du rythme du travail et de celui de l’homme, le design a sa part à jouer. En effet, le design par ses outils, ses process et son organisation permet de questionner le rythme du travail. Ergonomie, UX, UI, mais surtout un design centré sur l’humain, seront nécessaire pour repenser le rythme du travail. La cadence infernale de la mondialisation et la menace de la fin du travail sont deux défis que le design doit s’apprêter à relever pour réconcilier rythme du vivant et rythme du travail.