Le voyage ne commence ni ne s’arrête à son déplacement. Lors de l’opérationnalisation en amont d’une expédition, lorsque le voyage n’est encore qu’à l’état de projet, on visite la terre inconnue à travers ses représentations. Celles-ci font exister un lieu qui n’est pas parfaitement semblable au réel et prend pied dans la fiction.
Nous détournant du monde pour nous balader dans l’espace des représentations au gré de nos rêveries, on ne voyage pas tout à fait, on dévoyage. Les outils cartographiques, filmiques, photographiques, font force d’évocation et de narration, en tant que principaux médiateurs entre la terre inconnue et nous.
En quoi le voyage passe-t-il par l’objet de sa représentation? Peut-on considérer ces images comme escale incontournable du voyage? Et plus loin encore, le dévoyage peut-il se suffire à lui-même?