L’intime, une notion complexe, victime d’idées préconçues hésite entre deux sens : le contenu de notre intériorité impénétrable ou une profondeur sans fond. Spatialement, l’intime nous semble demeurer dans un espace isolé, dédié ou privé. Cependant, nous pouvons être touchés au plus profond de nous par un paysage ou encore un lieu public entouré d’individu. Le privé, l’intériorité ne sont donc pas des corolaires de l’intime. Ni dedans, ni en face, nous nous retrouvons « avec » un espace lorsqu’il nous apparaît intime. Mais quelle signification peut-on donner à l’intime aujourd’hui ? Notre société accélérée, surexposée et marchandisée change notre rapport au monde, aux autres et à nous-même, modifiant les territoires de l’intime et notre perception de l’espace. En quoi les facteurs sociétaux influent sur cette notion ? Qu’est-ce qui fait que l’on est intimement lié à un espace et que l’on s’y sent absorbé ? Qu’entend-on par «espace intime» ? Peut-on dessiner l’espace de l’intime?