L’histoire commence par une découverte. De l’argile. En l’inspectant plus attentivement, c’est plus que cela.
Comme des corps déterrés, on perçoit les vestiges d’une matière première textile : imprimée, texturée, manufacturée, chargée d’histoire.
Ces tissus ; des déchets laissés pour compte par l’industrie car dépassés, démodés, non conformes ; font l’objet d’une collecte personnelle depuis des années.
S’ils ne peuvent disparaître, il faut alors les travestir. On plonge au coeur d’un dispositif de blanchiment textile en usant des processus de contrebande de la mafia. La matière revêt diverses identités qui s’accumulent au travers de procédés de recouvrement, de dissimulation…
Ces rebuts incarnent sous la forme d’une chorégraphie cynique, une réflexion sur la gestion de l’existant textile aujourd’hui.