Le designer peut-il agir dans un cadre social ? Pour répondre à ce questionnement personnel, je me suis rendue toute les semaines au Tonkin, un quartier populaire, pour y créer des actions de solidarités avec les habitants. J’ai ainsi vécu une première rencontre avec ce quartier et les habitants qui y vivent.
Puis, au travers d’une œuvre collective, une fresque qui permet à chacun de s’exprimer, des liens se sont tissés, des échanges se sont créés. Ces couleurs apposées sur le mur deviennent le symbole d’un point de rencontre des habitants. Elles témoignent de présences partagées, de discussions, de regards, elles forment un élément graphique du quartier.
Animée par les corps en mouvement des habitants, cette identité colorée cherche à prendre vie, s’envoler, s’émanciper. Des fragments de la fresque se dispersent et résonnent entre les murs des immeubles. Des bribes de ce lexique formel et coloré s’échappent, prennent peu à peu des distances avec le territoire du Tonkin.Ce projet parle d’une entraide mutuelle, un dialogue constant, une expérience commune d’un faire ensemble.