La Discipline raconte des formes de soumission et de libération de la femme et de son corps. Dans ces deux expériences, j’ai endossé le rôle de médiateur. Des femmes ont pris possession du cadre que je leur ai imposé par le texte ou par une contrainte physique, pour développer des gestes personnels et individuels.
Dans cette expérience, l’interprète et moi avons eu une place égale dans la création. Elle choisit parmi les vêtements proposés ceux qu’elle veut activer. Elle s’entrave, se libère. Elle oscille entre conformisme, acceptation, refus, bataille, abandon ou défi. Elle rejette une oppression pour être immédiatement investie par une autre. Et nous, quel regard nous lui portons? On la voit comme on regarde le chemin parcouru dans l’histoire des droits des femmes, avec un recul froid, parfois médusé, souvent frappé.
C’est aussi une lutte contre soi-même, ses réflexes, contre sa propre éducation, cette éducation de jeune fille qui apprend conformisme, soumission et don de soi.