Les objets s’inscrivent dans le récit dystopique d’un futur sans contact physique, où toute relation est virtualisée et le corps n’est plus jamais touché. Les formes, comme ectoplasmes de présence, comme derniers rebuts de corps peuplent cet espace fuyant.
Le rapport au corps est interrogé à travers la tactilité, par une température, un poids, une analogie au corps de l’autre. Ces relais ne cherchent pas à palier mais plutôt à accompagner la solitude d’un corps isolé.
Une expérimentation de la limite et du paradoxe se met en place : sensation de présence mais matière inerte, enveloppement du corps mais prise de contrôle de celui-ci. Les objets sont là, presque trop là, trop présents, trop enveloppants. Si le corps accepte d’être en contact avec les objets, il s’y fond jusqu’en disparaitre, jusqu’à s’y perdre.