Le phare est la seule architecture regroupant les quatre éléments fondamentaux de la nature : fondé dans la roche (terre), livré aux quatre vents (air), il balaie le paysage maritime (eau) de son faisceau lumineux (feu).
Cependant, avec l’arrivée des nouvelles technologies, celui-ci a été totalement automatisé et laissé orphelin de ses gardiens. C’est le cas du phare de Kermorvan, situé à l’extrême ouest de la pointe bretonne. Comment alors faire revivre ce lieu déserté et valoriser ce patrimoine architectural si particulier ?
Ouvrir le lieu au promeneur, permettre des accès jusque-là impossibles, valoriser le dialogue avec le paysage, découvrir progressivement le phare… Plus qu’une promenade, cette expérience sensible confronte le visiteur à la violence du vent, aux caprices de la mer, à la brutalité de la roche et enfin à la lumière transperçant l’obscurité. Le phare retrouve ainsi une nouvelle vie. Il guide le visiteur comme autrefois il guidait le marin, il partage avec lui sa part de solitude et de mystère. Il sort de l’oubli. Il renaît.