En rédigeant le mémoire « laisser place à l’éphémère dans l’espace », j’ai compris que mes interventions spatiales s’ouvriraient vers des lieux sensibles, résilients et tournés vers le vivre-ensemble. En conséquence, le quartier de Mermoz-Pinel, où les habitants vont vivre une réhabilitation totale et assez radicale de leur lieu de vie s’est révélé un territoire d’exploration singulier et adapté.
Ce site peut sembler austère au premier abord, mais, c’est un quartier où règnent convivialité, diversité et entraide. La plupart des bâtiments, insalubres, vont être démolis et réhabilités. Comment éviter aux habitants de Mermoz-Pinel, forcés de déménager, de vivre cette réhabilitation comme un déracinement ? Je propose un espace public évolutif, où se conjuguent une pluri-temporalité d’accompagnement, celle de la croissance du végétal (des tilleuls comme leurs ancêtres des années 70) et celle de la durée du chantier.
Liens Infinis s’anime au fil des évènements de la ville comme du quartier. La place André Latarjet se transforme en vaisseau de convivialité, accueillant à son bord les anciens de Mermoz, les futurs propriétaires et locataires des lieux pour autant de rencontres avant, durant et après la réhabilitation.