Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués Lyon

École Supérieure d’Arts Appliqués La Martinière Diderot

La révolution sera amoureuse


L’amour a de nos jours un statut ambivalent : celui de bourreau et victime. D’une part, le sentiment amoureux est victime du patriarcat, qui encourage et valorise les valeurs considérées comme masculines, à savoir : un désengagement émotionnel, un détachement affectif, une distanciation relationnelle. Mais d’autre part, le sentiment amoureux s’accompagne de tout un récit […]

L’amour a de nos jours un statut ambivalent : celui de bourreau et victime.
D’une part, le sentiment amoureux est victime du patriarcat, qui encourage et valorise les valeurs considérées comme masculines, à savoir : un désengagement émotionnel, un détachement affectif, une distanciation relationnelle. Mais d’autre part, le sentiment amoureux s’accompagne de tout un récit hétéronormatif et oppressif, ainsi que d’un apprentissage forcé et genré qui formatent son expression et contribuent à des inégalités. Or, tel qu’il est exprimé, l’amour est le pivot de la domination masculine.

C’est pourquoi il est primordial de s’y intéresser et de repenser l’éducation amoureuse. Car si celle-ci résulte d’une construction sociale, elle n’est pas une fatalité en soi. Tout ce qui a été construit peut, par définition, être déconstruit. 
 


Ainsi les récits amoureux sont à réécrire. 

L’imagerie amoureuse est à renouveler. 

L’amour est à réinventer.

Contact : martinlucille@outlook.fr


 

Nowadays, love has a complex status : victim and persecutor at the same time.
First, love is the victim of patriarchy, which encourages and supports male values such as emotional disengagement. However, love also comes with an implicit yet forced and gendered education and with a heteronormative and oppressive story, which contributes to inequalities, and which conditions its expression.
And being thus expressed, love is the central point of male domination.

That is why a new sentimental education is needed. And as this sentimental education results from social construction, it is not a fatality. Because what has been constructed, can be disconstructed.

So new love stories have to be written.
New images have to be created.
Love has to be reinvented.