L’usure apparaît au premier abord comme un phénomène déplorable dans une société où le paraître tient une place importante. Pourtant inévitable, l’usure suscite dégoût et rejet ; elle apparaît comme le phénomène qui amène les choses, les corps et l’environnement à leur perte.
Cependant l’usure peut avoir des effets a priori opposés : elle peut participer au dépérissement des objets aussi bien qu’à leur embellissement – par la patine, par exemple.
Phénomène entropique, elle s’inscrit inévitablement dans la matière, lui conférant des qualités esthétiques, évolutives et narratives et générant potentiellement des liens émotionnels entre homme et objet. Elle peut ainsi participer à une construction émotionnelle et physique se renouvelant plutôt qu’amener nécessairement à la mort des choses.
Un design de l’usure
Phénomène entropique, l'usure s’inscrit inévitablement dans la matière, lui conférant des qualités esthétiques, évolutives et narratives et générant potentiellement des liens émotionnels entre homme et objet.