Les objets ne répondent pas seulement à nos besoins, ils ne sont pas là seulement pour notre confort. Ils sont aussi le biais par lequel nous accédons à des représentations de nous-même : prendre conscience des objets qui nous entourent, c’est prendre conscience de notre singularité.
Ce mémoire est non seulement l’occasion de questionner la manière dont les objets participent à la construction du « moi », mais aussi l’occasion de questionner les notions de possession et d’appropriation. Que faire lorsque nous n’avons plus rien à nous ? Que se passe-t-il lorsque nous ne possédons plus nos objets ?
La société de consommation nous enjoint à interroger la qualité du lien (a priori personnel et singulier) que nous entretenons avec les objets – a fortiori quand de “nouveaux” objets, toujours plus connectés, prennent une place prépondérantes dans nos maisons et dans notre quotidien, bouleversant les relations que nous entretenions usuellement avec nos objets.
Quels sont les places et les rôles des designers comme des utilisateurs dans l’évolution des liens entre utilisateurs et objets – appropriation, possession, singularité, construction du “moi”,etc. ? Comment concevoir des objets qui favorisent le développement de liens qualitatifs avec l’utilisateur ?