Mené en partenariat, mon projet de diplôme s’inscrit au sein d’un projet global de village flottant porté par Nicolas Bessec – un projet qui en est encore à sa genèse et qui prend en compte la crise climatique, les enjeux écologiques et la montée des eaux à venir. Développer des modes de vie sur eau salée pourrait changer nos manières de consommer et favoriser l’entraide, la question des ressources et de leur accessibilité y étant plus centrale que dans d’autres contextes.
Je me suis concentrée sur l’un des points centraux du village flottant : la serre bioclimatique. Je me suis inspirée du vivant pour la concevoir, notamment de la plante Friatia Pulchra – surnommée la plante fenêtre – : sous sa structure en forme de lentille se trouvent des cellules transparentes remplies d’eau. Lorsque la lumière frappe l’eau, elle est envoyée dans toutes les directions, y compris vers les cellules qui tapissent les parois intérieures de la tige, enterrée dans le sol. Cette organisation est transposée dans la serre et interprétée de manière à ce que les faisceaux lumineux (soleil) soient dirigés vers les profondeurs de la serre, sous l’eau.
Dans cette serre cohabitent humains, non-humains et végétaux. Cette relation mutualiste devient une nécessité dans un monde changeant de plus en plus rapidement.

In partnership with Nicolas Bessec, my diploma project is part of a global project for a floating village – a project that is still at its beginning. It takes into account the climate crisis, ecological issues, and the rising waters to come. Developing ways of living on saltwater could change our ways of consuming and encourage mutual aid, the question of resources and their accessibility being more central than in other contexts. I focused on one of the central points of the floating village: the bioclimatic greenhouse. I was inspired by living things to design it, in particular, the Friatia Pulchra plant – nicknamed the window plant -: under its lens-like structure are transparent cells filled with water. When light hits the water, it is sent in all directions, including to the cells lining the inner walls of the stem, buried in the soil. This organization is transposed into the greenhouse and interpreted in such a way that the light beams (sun) are directed towards the depths of the greenhouse, under the water. In this greenhouse, humans, non-humans and plants cohabit. This mutualistic relationship becomes a necessity in a world changing more and more rapidly.